Enfin tu me viendras avec tes sortilèges Et ta beauté nocturne, et tes grands yeux profonds Ton visage me fera revenir en arrière Dans le temps où j´avais encore des illusions
Enfin tu me viendras comme d´un long voyage Et l´aube en un instant deviendra crépuscule Tout le ciel s´emplira de rires et d´orages Je tomberai de haut, je ne t´attendais plus
Je te cherche partout ô mon double soleil À travers mes maîtresses, à travers tes amants Dis, réussirons-nous à nous rejoindre à temps En conservant la fleur de l´émotion première ?
Enfin tu me viendras, il faut que tu me viennes Viens aliéner mes jours, voler ma liberté Ô toi mon cygne noir, ma fiévreuse sirène Viens rompre les amarres des amours suicidées
Enfin tu me viendras et je vivrai tranquille Et je pourrai dormir, et rêver, et t´aimer
Sans avoir le regret, des regrets inutiles De toujours te chercher sans te trouver jamais
Le bonheur c´est à peine gros comme un dé à coudre Viens, nous le cacherons tout là-haut sous mon toit Et qu´au clair de ta chair je puisse enfin recoudre Ces morceaux de ce cœur déchiré ça et là
Enfin tu me viendras avec tes sortilèges Et ta beauté nocturne, et tes grands yeux profonds Ton visage me fera revenir en arrière Dans le temps où j´avais encore des illusions