Elle m’avait dit « Attendez-moi sur le pont de l’Alma Jusqu’au troisième bec de gaz face au deuxième zouave Venez un bouquet à la main, ostensiblement,
Et le journal l’intransigeant dépassant d’vot’ raglan
Avec tous mes accessoires, sur le pont de l’Alma Juste au troisième bec de gaz face au deuxième zouave Cœur battant étoile aux lèvres J’attendais, dévoré de fièvre La belle du bois d’amour Dont on rêve toujours
Mais V’là qu’un aut’bonhomme arrive sur le pont de l’Alma Va au troisième bec de gaz jusqu’au deuxième zouave Un vilain, fleurs à la main, qu’avait l’air malin
Avec son journal qui passait la poche de son complet
Donc Tous deux et nos accessoires, sur le pont de l’Alma Juste au troisième bec de gaz face au deuxième zouave Cœur battant étoile aux lèvres Attendions, dévorés de fièvre La belle du bois d’amour Dont on rêve toujours
Mais V’là qu’un aut’bonhomme arrive sur le pont de l’Alma Va au troisième bec de gaz jusqu’au deuxième zouave
Un vicieux, fleurs à la main, qu’avait l’air coquin Avec son journal de cocotte dépassant d’son trench-coat
Donc Tous trois et nos accessoires, sur le pont de l’Alma Juste au troisième bec de gaz face au deuxième zouave Piégés dans ce guet-apens On feignait l’indifférence En attendant la belle d’amour Dont on rêve toujours
Mais Voilà qu’on voit arriver sous le pont de l’Alma
Dans une gondole dorée, la belle du bois Elle s’arrête aux pieds du zouave et l’air poétique Elle nous dit «Hey, j’suis désolée Mais j’pars pour l’Amérique »
Donc Tous trois et nos accessoires, sur le pont de l’Alma Unis par le même malheur nous lui j’tâmes nos fleurs Plus verts que des cornichons on avait l’air de vrais cons On f’sait plus cons que ceux d’en bas Les zouaves du pont de l’Alma