Le garçon que j´aimais Ne reviendra plus jamais Et ses lèvres jamais plus, N´auront les mots que j´ai connus. Le garçon que j´aimais,
On aurait dit, quand il parlait, Que du fond de sa jeunesse, Des siècles de tendresse Vous arrivait dessus ; Le garçon que j´aimais, Avait l´air, quand il marchait, En regardant devant lui, D´ouvrir les portes de la vie ; Mais, voilà, je ne verrais plus, Je n´entendrais plus Chanter son cœur, Car un jour on m´a volé Le garçon que j´aimais Est parti au mois de Mai Et sans qu´il ait rien compris, On lui a donné un fusil. Pas besoin de vous raconter, Je sais que vous comprendrez