J´ai traîné ma folie dans des endroits sans rides Le temps s´arrêtait pour me regarder vivre J´ai oublié, j´ai oublié Oublié quelquefois les sourires effleurés
Du bout de ces regards que je laissais traîner Au cas où l´amitié un jour se laisserait tenter Et je ne savais pas les gosses des banlieues Qui traînent des nuages blottis au fond des yeux J´ai oublié, j´ai oublié Nos chemins ne se croisaient qu´au hasard d´écoles Environnées d´odeurs, de craie, d´encre et de colle Nos souvenirs n´ont jamais su qu´ils s´étaient rencontrés
Tu vois, je vivais heureux Moi, l´imbécile heureux Je tendais les mains Pour mieux recevoir J´aurais pu donner J´aurais dû savoir
J´ai du dire des mots qui faisaient mal au coeur Aux oiseaux de passage qui voulaient mon bonheur J´ai oublié, j´ai oublié Elles ont dû m´en vouloir celles que je n´aimais plus Après un mois ou deux de caresses retenues Elles n´en auraient pas cru un mot Si j´avais dit j´ai peur
Tu vois, je vivais heureux Moi, l´imbécile heureux Je tendais les mains Pour mieux recevoir J´aurais pu donner J´aurais dû savoir
Vous m´avez fait l´amour, enfants de nulle part
Que vous soyez du nord, du sud ou du hasard J´oublierai pas, j´oublierai pas J´oublierai pas vos yeux perdus dans la poussière Des théâtres où se mêlent nos souvenirs d´hier Quand l´amitié de vous un jour, m´a fait chanter