Des envies d’encens (Texte de Marie Nimier et Thierry Illouz)
Ce soir je me sens Des envies d’encens
De bâtonnets incandescents
Dans un nuage de fumée Qui m’enveloppe tout entière Trouver comme une autre clarté Le courage de changer d’air
Petits papiers bruns d’Arménie Qui se consument en se tordant Comme pour rappeler l’infamie Et le village des parents
Je laisse flotter sur ma vie Clou de girofle et patchouli Un parfum d’encens Un parfum d’encens Je laisser planer dans mon corps Une odeur de fleurs et de mort
Un parfum d’encens Un parfum d’encens
Ce soir je me sens Des envies d’encens De cônes super puissants
Dans une odeur d’herbe qui brûle De Jasmin, d’ambre d’Asie J’élirai un roi funambule Pour les plaisirs de mes nuits
Et de ses mains chargées de myrrhe Naîtra sous l’emprise des sens Un monde où enfin l’avenir Aura le goût de l’espérance
Je laisse flotter sur ma vie
Clou de girofle et patchouli Un parfum d’encens Un parfum d’encens Je laisser planer dans mon corps Une odeur de fleurs et de mort Un parfum d’encens Un parfum d’encens
Ce qu’il me faut Juste en un mot En un mot comme en cent De l’encens Un grand feu dont même un torrent Ne ferait pas le tour à temps Des braises comme des baisers À la fois rouges et parfumés
Je laisse flotter sur ma vie Clou de girofle et patchouli Un parfum d’encens Un parfum d’encens Je laisser planer dans mon corps Une odeur de fleurs et de mort Un parfum d’encens Un parfum d’encens