Non, Toufy, saute pas, Si tu sautes, tu mourras ; Il faut pas te flinguer, Il vaut mieux te noyer. Non, Toufy, pleure pas,
Une huître, ça pleure pas ; Tu peux pas te noyer, Tu sais trop bien nager.
Tes potes sont avec toi : Jean-Luc, Esméralda, Ce poulpe et ce castor Qui pleureraient à ta mort Qu´est-ce que tu fais, Toufy ? C´est pas si moche, la vie ; Sauf quand on l´sida, Et le cancer des doigts
Prends-moi dans tes p´tits bras, Tant pis si t´en n´as pas ; On courra dans les champs, Dans le soleil levant Regarde-moi dans les yeux
Et partons tous les deux Comme des enfants heureux Ou des cochons hébreux !
Non, Toufy ! Aaaaaaaaaaaaaaaaahhhh ! ! ! Splotch !
Mais Toufy a sauté, Sa coquille a morflé Et le sang a giclé, La rue fut salopée ; Son coude s´est disloqué, Ses ongles ont explosé, Ses cheveux ont frisé Quand Toufy s´est vautré
Oncle Toufy est mort(est mort, est mort, est mort )
On y repense encore : Son sourire angélique, Et ses sourcils typiques Maint´nant qu´il est là-haut, Le ciel est bien moins beau, Les coccinelles n´ont plus Du tout de cuir chevelu
Toufy, Toufy, Toufy, Toufy !
La morale de l´histoire, Petit, tu dois savoir : Une huître dépressive Et un peu trop naïve N´a plus toute sa raison Et se moque des mouflons Et quand tu la laisses choir