Ma ville a des chemins serrés comme des herbes S´écoulant le long d´elle et recouvrant son corps. Tous également purs, également superbes, Ces fleuves bigarrés n´ont pas besoin de ports.
Chaque jour, je le crois, contient une marée Qui grandit et m´enlève, ô lampe, à vos lueurs. Les routes que je suis ont une destinée, Je ne résiste pas à leur grande douceur.
Frère de ces oiseaux qui vivent dans les vagues Je ne change le sort que s´il est sans raison. Amour il faut laisser vos attitudes vagues Si vous voulez dormir dans ma froide maison.
Le mouvement de l´eau, des cités, des poèmes, Comble paisiblement un silence infécond. Le redoutable hiver se retrouve en lui-même : La mémoire est encor un grenier plus profond.
Si tu veux me tenter, il te faut plus d´adresse
Laisse, je ris de toi, laisse-moi, vanité ! - Non ! ce n´est pas en vain que, t´ayant surpassé, Ce coeur gonflé de sang refuse la sagesse.