Après deux heures de queue Par moins 24 degrés, Je viens d´chopper un rhume, J´ai les orteils gelés ; J´avance comme je peux
Car c´est bientôt à moi, Le bouton vert s´allume : Ca y est je n´ai plus l´choix Un gars me tend une perche Qui s´envole aussitôt ; Oh ! Non ! Raté, la dèche, Je repars à zéro
Tire-fesses, tire-fesses, tu me remplis de stresse, Tire-fesses, tire-fesses, de Tignes à Super-Besse, Tire-fesses, tire-fesses, quelle torture de SS Tire-fesses, tire-fesses, je lance un SOS !
Mon tour revient enfin : Onze heures, c´est pas trop tôt. Je m´accroche au bazar,
4-3-2-1-0 !!! Le choc me casse les reins, Me luxe un testicule Et l´truc, sans crier gare, S´arrête et puis recule ; J´suis déséquilibré Et v´là la deuxième couche.. Le coup me fait valser, J´ai d´la neige plein la bouche
Je retente ma chance, Je m´avoue pas vaincu. Après quatre heures de queue, Me v´la comme au début Mais là, pas d´imprudence, Je serre comme un malade ; Tout se passe pour le mieux, C´était d´la rigolade !
Ca y est, j´goûte au bonheur Je regarde les sapins Mais mon ski gauche -malheur- Vient croiser son voisin
Je vous passe les détails, Toujours le même topo, Je renfourche le barda Et repars à l´assaut Je siffle un air canaille Pour faire le mec bien cool Jusqu´à c´que devant moi Un petit con s´écroule. D´abord je me marre bien Mais lui reste planté là, " Vas-y dégage, gamin ! " Et vlan ! Ca rate pas
Une dernière tentative Avant la fermeture J´ai tenu 300 mètres, Ca y est j´ai fait l´plus dur ! C´est bon je crois qu´j´arrive J´aperçois le sommet Franchement je dois l´admettre, J´ai envie de pleurer Mes lèvres humides embrassent La perche toute gelée ; Je reste collé, hélas : Je r´pars dans la vallée !!!