Petite fille dans la tempête Trop grande avant d´avoir seize ans Lune a dessiné dans sa tête Un grand fil sur le firmament Petit îlot de solitude
Ivre au milieu des eaux salées Des océans d´incertitude Qu´elle est trop seule pour dissiper Elle songe à ses envies d´envers À des endroits mille pieds sous terre Ou elle pourrait sourire sans soupirer Qu´on lui donne enfin De l´air Qu´elle s´abreuve sans fin De l´air Et qu´on lui donne enfin De l´air Petite flamme à corps perdu Dessine du doigt sur le mur Des rendez-vous sans garde-à-vue La liberté d´aimer sans barreaux sans armure Petite fleur cherche printemps Voudrait s´ouvrir mais à Fleury
On n´ouvre que de temps en temps Et on referme aussitôt dit Elle songe à ses envies d´envers À des endroits mille pieds sous terre Ou elle pourrait sourire sans soupir Et qu´on lui donne enfin De l´air Qu´elle s´abreuve sans fin De l´air Et qu´on lui donne enfin De l´air Qu´elle s´abreuve sans fin De l´air Petit caillou blanc dans les embruns D´une plage où s´est échoué Le grand cargo noir du destin Lune est à moitié, à moitié chavirée
De l´air, de l´eau, du ciel sur sa peau De l´air, des rires, du bonheur qui transpire De l´air, des bras, ouverts qu´on ne referme pas De l´air, des mots, qui soufflent les sanglots De l´air...