Et puis je sais tous ces regards sur moi, Et puis je sais tous ces mots qu´on ne dit pas, Et puis je sais tout ce que j´aurais pu faire A défaut de me taire Quand j´approchais l´enfer
Et puis je sais les sourires qu´on invente, Les mains glacées, les longues heures d´attente, Et puis je sais les matins fatigués Par trop de mots gâchés, Trop de rêves envolés,
Et puis je sais qu´il y a eu des colères, Des cris lâchés, des mots lancés en l´air, Et puis je sais tout ce que j´aurais pu dire A défaut de souffrir Quand je les voyais venir.
J´ai crié tant de fois pour que l´on m´entende mieux, Si souvent maladroit, si souvent malheureux. J´ai garé mes angoisses sur des parkings de haine.
J´ai payé des ardoises bien plus chères que mes chaînes
Mais je sais qu´on ne pardonne rien A qui se trompe de destin Sur de drôle de chemin. Et puis je sais ce jouet trop fragile Qu´on ne donne jamais mais qu´on te prête facile Et puis je sais toute ses nuits inquiétantes La peur collée au ventre pour remonter la pente