Si mes routes, Ne m´avaient pas conduit vers toi. Si mes doutes, Avaient eu raison de moi. Si tes mains,
Ne s´étaient pas posées sur moi. Si mon train, Etait un jour parti sans toi...
Je ne peux pas dire quel homme je serais, A moitié moi-même, seulement à moitié, Je n´aurai pas l´amour qui chante sur mes lèvres, Depuis cet hiver où ça n´était qu´un rêve.
Si gamin, j´avais levé les yeux moins haut, Si ma lettre, tu l´avais mise en mille morceaux, Si j´avais suivi mes vingts ans sans te voir, Si tu avais eu peur de nos hasard...
Et l´on m´aurait aimé, J´aurai pleuré des fièvres, Bien-sûre j´aurai pleuré, Comme tous les types qui rêvent, Et qui passent à côté...
Mais le ciel n´aurait pas, Brillé de la même lumière, Le ciel ne serait, Qu´un soleil entre-ouvert.
Ce soir là, Dans un studio de Manhattan, Tu m´as dit: Il y a de la place dans les étoiles... Oui j´ai cru, Que rien ne m´était impossible, Quand j´ai lu,
Cette force dans tes yeux fragiles.
Tu m´as donné en route ton histoire, tes trésors, Ta robe dégrafée en Caroline du Nord, Tes doutes et ton courage jusque dans nos jours gris, Et tous les p´tits détails qui font ce que je suis...
Aujourd´hui ma vie est un grand chapiteau, Tu as suivi ta route, chacun son numéro, On garde tous les deux notre si beau secret, Cet anneau invisible que j´aime caressé...
J´aurai chanté peut-être, Bien sûre j´aurai chanté, J´aurai aimé peut être,
Et l´on m´aurait aimé, J´aurai pleuré des fièvres, Bien sûre j´aurai pleuré, Comme tous ces types qui rêvent, Et qui passent à côté...
Et je chante aujourd´hui, Tout au bout de la terre, Pour toi qui m´as appris, A ne jamais me taire...
J´aurai chanté peut-être, Bien-sûre j´aurai chanté, J´aurai aimé peut-être, Et l´on m´aurait aimé, J´aurai pleuré des fièvres, Bien-sûre j´aurai pleuré, Comme tous ces types qui rêvent,
Et qui passent à côté...
Et je chante aujourd´hui, Tout au bout de la terre, Pour te dire simplement, Simplement, que je t´aime...