Vendredi, mercredi, en bas les jours sont les mêmes On s’enfuie, les samedis, de cette ligne numéro 13 Jour et nuit c’est idem, même électricité blême
C’est aux mines qu’on devine
Un regard dans ces murs c’est une offense, une injure Pas d’écart, des armures, la foule angoisse et rassure Pas tomber, pas traîner, ici les hommes ont muté Rien que des usagers
Faut-il que les plafonds tombent pour que les gens se regardent Faut-il un sort, une bombe pour que les muets se parlent Mais qu’a-t-on pu faire aussi mal pour avoir à vivre là Faut-il trouver ça normal cette méfiance, ce froid
Ligne 13
Les perdants sur les bancs, devant le monde qui passe Pas des vies, des survies, des exilés, des surfaces Attention, le wagon, un faux pas tu perds ta place Pas tomber, pas traîner
Faut-il que les plafonds tombent pour que les gens se regardent Faut-il un sort, une bombe pour que les muets se parlent Mais qu’a-t-on pu faire aussi mal pour avoir à vivre là Faut-il trouver ça normal cette méfiance, ce froid
Et nos machines fonctionnent et nos techniciens nous étonnent Et s’éloigne l’essentiel sous terre à l’insu du ciel Que faudrait-il que l’on ose, quel ouragan, quel élan Oh quelle métamorphose ferait de nos cœurs usés, Ferait de ces usagers des gens