Au nom de tous les miens, comédiens, saltimbanques, acteurs et musiciens, toreros de bonheur qui font la mise amour au milieu de la scène. Au nom de tous les miens, ce soir, je rentre dans l´arène, je descend faire le clown, le minable ou le saint.
Je viens pour vous toucher, ou pour vous provoquer, vous raconter ma vie, la vôtre et faire rimer amour avec toujours, vos chagrins et les miens. Mais je viens là surtout pour vous donner de moi, le plus profond, le vrai, mes angoisses et mes joies. Alors que sonnent les trompettes, c´est pour dire je vous aime que je plante mon coeur au milieu de l´arène. Bonjour messieurs les gens, salut belle inconnue. Ah tu sais j´en ai bavé, on m´a craché dessus, il m´en a fallu du temps pour en arriver là J´ai connu tant de haut, et suis tombé si bas, des bravos par milliers, des soirées de gala, et puis des solitudes et des tas de pourquoi Seul face aux picadors, aux assassins bien nés, pour qui faire le pantin est une absurdité Est-ce que c´est un bonheur, est-ce que c´est une fuite ?
Qu´est ce qui nous pousse encore à courir aussi vite, nous, nous les faiseurs de rêves, les marchands d´illusions, qui ne se montrent en vrai que derrière un faux nom. Voilà, ça y est, j´y suis Avec vous je suis bien J´aime ça, j´ne ai tellement rêvé, ça, ça c´est ma vie, et aujourd´hui je changerai pour rien, rien Et même, même Même s´il a fallu les soirs de mauvais vent Maquiller mes grimaces en sourire de géant Le soir où elle est partie avec un autre Je voyais son regard dans le moindre des vôtres Et je vous faisais rire et vous applaudissiez J´avais un frand sourire et le c´ur qui saignait J´ai dû puiser en moi des ressources inouïes Pour gagner vos bravos quand je perdais ma vie
Et puis aussi le soir où, où... et c´est une autre histoire La pire des douleurs, le pire des départs Comment trouver les mots sans paraître indécent Mais c´est bien ce soir là que j´ai compris vraiment, qu´au pire des moments, il faut jouer quand même Et puis c´était ma seule façon de lui redire je t´aime Un jour, un jour je pourrais plus, je n´aurais plus la force, et je m´endormirais sur mes rêves de gosse Je voulais tant l´avoir ce frisson d´absolu, qui vous jette en pâture le c´ur et l´âme nue à des mains inconnues, des sourires de passage qui font de votre vie un éternel orage. Oui.. chanter, rire, vibrer, vous voir taper des mains, et le plus important, le sourire des gamins
Tu sais, à l´heure de m´endormir pour le dernier paysage sera ce vaste champs de visages inconnus Alors, merci.. merci du fond du c´ur, merci d´être venus Allez, allez tapez des mains, soutenez-moi encore Et merde.; merde à tous ces fous, tous ces marchands de mort, terroristes, bandits, soldats de tant d´armées Ma seule guerre à moi, c´était de faire rêver Et je suis fier, oui fier de ça Au nom de tous les miens Comédiens, saltimbanques, acteurs et musiciens Au nom de tous les miens Contre la connerie Nous au moins, nous on a su vous embellir la vie.