Mes sommets étaient à ma taille J’ai roulé dans tous mes ravins Et je suis bien certain que ma vie est banale Mes amours ont poussé dans un jardin commun Mes vérités et mes erreurs
J’ai pu les peser comme on pèse Le blé qui double le soleil Ou bien celui qui manque aux granges J’ai donné à ma soif l’ombre d’un gouffre lourd J’ai donné à ma joie de comprendre la forme D’une jarre parfaite