💃🎤 Paroles de chanson Française et Internationnales 🎤💃

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Artiste : Pierre Perret
Titre : À poil
L´autre jour, à la banque, en retirant un peu d´osier
Je radiographiais une p´tite biche
Qui avait des ch´veux jusqu´aux miches
Y avait derrière nous deux vieilles autruches en tablier

Qui bavaient sur les hippies et la jeunesse d´aujourd´hui:
"On devrait leur couper les tifs, les passer à tabac"
Enrageaient-elles tout bas
En tortillant leur cabas
C´est à c´moment-là que les gangsters sont arrivés
Et le tire-jus sur le pif, d´un air vachard ils ont gueulé:

"À poil, tout le monde à poil!
Les petits, les grands
Les bons, les méchants!"
On a largué nos caleçons
Nos fanfreluches en nylon
Nos frocs en accordéon
Nos sandwiches en saucisson

Nos pistolets à bouchon
Et nos complexes bidon
Comme une bagnole qui perd ses boulons

Depuis qu´ j´ai maté le directeur d´ ma banque à poil
Je comprends avec tristesse
Que mon argent l´intéresse
Les autruches qui dégrafaient leurs redresseurs de torts
Et qui aimaient pas la jeunesse, à mon avis elles avaient tort!
Les joyeux malfrats quand ils eurent fini d´vendanger
Nous dirent un gentil au revoir
D´un coup d´ matraque sur la poire
Sans avoir pigé, on s´est retrouvé tout rhabillés

À l´hôpital du quartier où un toubib s´est écrié:

"À poil, tout le monde à poil!
Les petits, les grands
Les bons, les méchants!"
On a largué nos caleçons
Nos fanfreluches en nylon
Nos frocs en accordéon
Nos sandwiches en saucisson
Nos pistolets à bouchon
Et nos complexes bidon
Comme une bagnole qui perd ses boulons

Y a des jours maudits vaut mieux faire comme le pâtissier
Qui s´les roule dans la farine
Sans s´occuper d´la gamine

Je méditais ça, lorsque je reçus un faire-part
C´était mon ami Gaspard qui avait dévissé son billard
Le cimetière était bourré de corbillards à fleurs
Et nos voisins craignaient fort
Qu´on ne mélangeât nos morts
Quand soudain on entendit ce cri repris en cœur
Par des nudistes en pleurs qui venaient enterrer un des leurs:

"À poil, tout le monde à poil!
Les petits, les grands
Les bons, les méchants!"
On a largué nos caleçons
Nos fanfreluches en nylon
Nos frocs en accordéon
Nos sandwiches en saucisson

C´était vraiment du folklore
De voir la tête des croque-morts
Qui pour une fois, sincèrement
Faisaient une gueule d´enterrement
Vous auriez vu mon patron
Et mon avocat marron
Et mon pompiste mormon
La caissière du Gaumont
Le type qui vend du saumon
Et le mec des contributions