J´entrevoyais sous un vêtement noir Le marbre blanc de sa cuisse arrondie Lors que sa main, jalousement hardie
Priva mes yeux du bonheur de la voir
Dieux! dis-je alors, quel est donc son pouvoir Quel est le teint de sa cuisse embellie Quelle est l´ardeur de mon âme assaillie Et sa douceur qui me paist d´un espoir
Je l´aime bien, pour ce qu´elle a les yeux Et les sourcils de couleur toute noire Le teint de rose et l´estomac d´ivoire L´haleine douce et le ris gracieux
Je l´aime bien pour son front spacieux Où l´amour tient le siège de sa gloire Pour sa faconde et sa riche mémoire Et son esprit plus qu´un autre industrieux
Je l´aime bien pour ce qu´elle est humaine
Pour ce qu´elle est de savoir toute pleine Et que son coeur d´avarice n´est point Mais qui me fait l´aimer d´une amour telle C´est pour autant qu´ell´ me tient bien en point Et que dors quand je veux avec elle
J´entrevoyais sous un vêtement noir Le marbre blanc de sa cuisse arrondie Lors que sa main jalousement hardie Priva mes yeux du bonheur de la voir
Je l´aime bien, pour ce qu´elle a les yeux Et les sourcils de couleur toute noire Le teint de rose et l´estomac d´ivoire L´haleine douce et le ris gracieux