Au-dessous du nombril Y a pas d´religion pas d´morale pas de juge Y a pas de répression Les parties qui se battent
Pour l´investiture Ma gauche et ma droite Sont sous la ceinture Celui qui mange tout seul S´étrangle tout seul Prie le bon Dieu ou prie Vichnou T´aura mal aux genoux Le cheval qui court tout seul Est toujours le meilleur Si l´couteau va sur la meule C´est pas pour couper le beurre
Ainsi parlait mon grand-père Qui avait une sacrée belle paire De boucles en or aux oreilles Pour plaire aux jolies petites vieilles
Au-dessous du nombril
Y a pas de religion Quand le printemps se pointe Y a de l´agitation Plus les nonnes sont belles Plus hauts sont les murs Ton chien est fidèle Ta femme c´est moins sûr Si les jeunes avocats font Des procès perdus Les médecins en herbe font Des cimetières bossus On ne pense plus au parapluie Dès que la pluie s´arrête Le voleur qui n´est pas pris Est un garçon honnête
Ainsi parlait mon grand-père Qui rampait devant grand-mère
Avant de s´envoyer en l´air Avec les hôtesses de l´air
Au dessous du nombril Y a pas de religion Là personne ne blâme Quand y a inflation Si tu prends une femme Ach7te un mouchoir Mais si tu en as pas Tu te feras chier le soir Hier si vite courait le vent Qu´il tombe aujourd´hui Celui qui flatte l´éléphant Piétine la fourmi Si tu es seul face à l´épreuve Ne compte que sur toi Si tu veux pas faire une veuve
Faut pas être soldat
Ainsi parlait mon grand-père Qui pour sa belle couturière Faisait le mètre-étalon Pour un ourlet de pantalon
Au-dessous du nombril Y a pas de répression Pas de moralité pas de juge Pas d´accusation Si tu flingues un homme Ils voudront ta peau Mais si tu en tues cent Tu seras un héros C´est surtout les filles publiques Bonnes sœurs et prélats Ainsi que les chômeurs chroniques
Qui usent les matelas Et si ton mariage cloche Évite la bagarre Si ta femme te trouve moche Baise-la dans le noir
Ainsi parlait mon grand-père Si délicat si sincère Qui pour pas lui faire d´affront Sautait la femme du patron Ainsi parlait mon grand-père Ainsi parlait mon grand-père