Hier je vais chez Jean mon dentiste, il me dit mon pote détends-toi Il gratte, il scie, il fraise, il prie, je pleure, j´avale, je crache, je bois, Y me dit regarde-toi dans la glace je crois que tu seras plus embêté
Je vois deux barrières de corail et plus de perchoir dans le poulailler Je remercie ce macaque Pour son boulot d´artiste Puis je lui file dix sacs Je dois être masochiste Aie aie aie
Refais-moi ça C´est bon, c´est bon, c´est bon Encore une fois C´est bon, c´est bon, c´est bon
Je rentre chez moi en me cramponnant, je pouvais plus tenir sur mes quenelles Et dans le métro une belle minette me demande si ça vient de mes bretelles Je m´approche en ouvrant la tirelire pour y faire voir un peu le chantier
Là-dessus elle comprend autre chose et me fracasse tout le saladier Et je suis dingue depuis De cette pugiliste Qui dévaste mon lit Je dois être masochiste Aie aie aie
Refais-moi ça C´est bon, c´est bon, c´est bon Encore une fois C´est bon, c´est bon, c´est bon
Dans ma cervelle, dans mes entrailles, dans mes placards, elle est entrée Et tout mon corps est attiré vers son petit centre de gravité Elle a brûlé toutes les photos de mes pouliches du samedi soir
Elle a un petit panier à beurre qui ferait pâlir mon épicemar De la pointe d´un sein Elle fait des trucs cubistes Autour de mes vaccins Je dois être masochiste Aie aie aie
Refais-moi ça C´est bon, c´est bon, c´est bon Encore une fois C´est bon, c´est bon, c´est bon
Ce matin je me pointe à l´usine, qui je vois près du grand patron Ma nénette qui me fait un clin d´œil, c´était la femme de ce vieux croûton Elle me dit patience c´est un schnock qui a déjà un pied dans la tombe
Quand y dévissera son billard, on ira faire le tour du monde Quand le vieux fera le grand saut Je ne suis pas sûr d´être triste En perdant mon boulot Je dois être masochiste Aie aie aie
Refais-moi ça C´est bon, c´est bon, c´est bon Encore une fois C´est bon, c´est bon, c´est bon