Au bout du 18ème siècle naquit cette histoire Au fond d’un grenier à seigle dans un vieux grimoire J’ai découvert -oh surprise- l’étrange récit
De l’oncle et d’son Héloïse tel que le voici Car mon tonton avait la main d’un vieux plumitif Qui maniait facilement l’imparfait du subjonctif Sans doute poète à ses heures ce tendre nigaud Décrivit là son bonheur le voici tout de go
Hélo, Hélo, Héloïse Je forge ici le lien Ce lien qui immortalise ton amour et le mien
Je m’allais à la Ducasse sur mes deux fuseaux Dans l’idée que j’y fricasse quelques frais museaux Mais l’eût fallu que je visse le roussier profond
Les épines clouaient mes cuisses de pauvres hérissons Un ange gardien oh surprise vint pour me sauver C’est les bras d’ Héloïse qui m’ont relevé Elle dit afin que tu pusses douleur apaiser J’eusse bien souhaité que tu busses quelques vins clairets
Hélo, Hélo, Héloïse Mon tout premier émoi Cette mélodie exquise fût le son de ta voix
Pour éblouir Héloise sans être Apollon Eût fallu que j’enfilasse mon beau pantalon J’imaginais sa poitrine gonflée de plaisir Et sa graine de capucine durcie de désir Mais soudain à ma surprise sans remettre au lendemain
La surprenante Héloïse prît les choses en main Et sans que l’effarouchasse mon brûlant baiser J’eût la Lorraine et l’Alsace sans tergiverser
Hélo, Hélo, Héloïse Ton délicat doigté Eût raison d’ma balourdise et d’ma virginité
Mais Héloïse s’agace pour franchir le pas Tint qu’à moi se présentasse son noble papa Un seigneur fort sympathique qui dit « palsambleu Entrez au fond d’ma boutique je suis barbe bleue »
Depuis c’temps l’affaire progresse
Et de plus en plus Des tas d’clampins disparaissent qu’on ne retrouve plus Sur internet plus de crise le tueur qui chaume Tape assassinentreprisebarbebleue.com
Hélo, Hélo, Héloïse Ton papa pour ta dot Offrit son couteau d’cuisine pour beurrer nos biscottes