Le ruban se déroul´ sous mon camion pourri J´écoute les infos en tétant ma gitane Des guerres et des famines des morts des maladies J´aime bien mieux rêver aux jolis seins de Jeanne
Je sens d´ici l´arôm´ du petit expresso Qu´en arrivant tout´nue sous sa chemis´ persann´ Ell´ m´offrira avec ses petits pains tout chauds Le mien durcit déjà rien qu´en pensant à Jeanne
La campagne s´éveille on voit des tas d´oiseaux Au dessus d´un mulot déjà la buse plane Le bâton du berger rassemble son troupeau Le mien sera bientôt entre les doigts de Jeanne De la poste centrale s´échappent des facteurs Jardin du Luxembourg on attelle les ânes Le métro du matin charrie ses voyageurs Moi j´ai qu´une station c´est dans les bras de Jeanne
Pour la vingt-huitièm´fois on viole, un cessez le feu
Un président s´envol´ sur son aéroplane Au bureau du chom´du il y a déjà la queue A l´heur´ où l´PDG fum´ son premier havane J´ai garé mon gros cul parking des coqu´licots Où y a rien qu´du béton et des bagnoles en panne Des gus pleins de cambouis mett´ le nez sous l´capot Moi j´vais enfouir le mien dans la toison de Jeanne
Je grimpe l´escalier mon palpitant bat fort Il flotte autour du lit des senteurs océanes Je laiss´tomber l´café pour un´bouée d´secours Que mes bras font autour de la croupe de Jeanne En bas de l´HLM on se balade en short Nos voisins finniss´de briquer leur caravane Ils se tirent en vacanc´pour changer de décor