Regardez les majorettes passer Elles ont pas un poil de trop sur les gambettes Elles défilent au pas cadencé En faisant gonfler leur chemisette Et puis, hop, un p´tit coup de menton
Et puis, hop, elles envoient le bâton
Pour mériter ce joli costume Faut pas craindre d´arpenter le bitume Faut pas avoir du sang de scarole Ni du tapioca dans les guiboles Faut les voir au départ de la kermesse Leurs p´tits seins en crête de coq se dressent Mais hélas à la vingt-huitième borne Ils sont redevenus comme des pop-corn
Regardez les majorettes passer Elles ont pas un poil de trop sur les gambettes Elles défilent au pas cadencé En faisant gonfler leur chemisette Et puis, hop, un p´tit coup de menton Et puis, hop, elles envoient le bâton
Tout le monde applaudit mademoiselle Jeanne Qui marche à reculons en lançant sa canne Et qui se dit souriant à monsieur le maire "Pourvu que je me foute pas la gueule par terre" La grosse moustachue qui les gouverne A dû faire l´exode sur une citerne Autour de ses cent vingt kilos de graisse pure Sa mini-jupe a l´air d´une ceinture
Regardez les majorettes passer Elles ont pas un poil de trop sur les gambettes Elles défilent au pas cadencé En faisant gonfler leur chemisette Et puis, hop, un p´tit coup de menton Et puis, hop, elles envoient le bâton
La p´tite Marie-Jo dit à Ginette "Vise l´air avachi de la sous-préfète
C´est pourtant pas qu´elle manque d´exercice Avec le mari de l´institutrice" Toutes ces jambes roses et ces jupettes Démoralisent toutes les femmes honnêtes Mais les vieux matous de la tribune N´en peuvent plus d´aboyer à la lune
Regardez les majorettes passer Elles ont pas un poil de trop sur les gambettes Elles défilent au pas cadencé En faisant gonfler leur chemisette Et puis, hop, un p´tit coup de menton Et puis, hop, elles envoient le bâton