Y a une vieille fille, une sœur à papa Qui habite en Oklahoma Elle a la cuisse virginale Et le nez en source thermale Mais sur sa moustache toute givrée
Le matin quand elle va prier Nul n´a jamais pu prélever Quelque baiser dépravé
Qui c´est qui a un œil à Frisco Et l´autre à Chicago ? Mais c´est mad´moiselle Roselina Qui n´arrose pas son bégonia Qui c´est qui a une épine cachée Sous son jupon broché ? Mais c´est mad´moiselle Roselina Quand on la touche, on se pique les doigts
Elle vit, toute seule, dans sa grande cuisine Tout près de sa vieille carabine Et regarde à travers ses volets Les amoureux se cajoler Parce qu´elle défend son joli bijou
Contre les vilains croque-minous Depuis déjà plus de trente ans On lui chante cet air dégoûtant
Qui c´est qui a un œil à Frisco Et l´autre à Chicago ? Mais c´est mad´moiselle Roselina Qui n´arrose pas son bégonia Qui c´est qui a une épine cachée Sous son jupon broché ? Mais c´est mad´moiselle Roselina Quand on la touche, on se pique les doigts
Puis un beau jour elle vint à Paris Avec son petit château gris Et papa en guise de cadeau Lui a fait boire un bon coup d´ bordeaux Ce fut magique et sans pareil
Comme si elle avalait le soleil Et son sourire en cuisse ouverte Fut comme un signal d´alerte
Qui c´est qui a un œil à Frisco Et l´autre à Chicago ? Mais c´est mad´moiselle Roselina Qui n´arrose pas son bégonia Qui c´est qui a une épine cachée Sous son jupon broché ? Mais c´est mad´moiselle Roselina Quand on la touche, on se pique les doigts
Et toute la nuit elle fit la fiesta Dans une boîte où elle embarqua Un catcheur qui avait une moumoute Et les oreilles face à la route Quand vint le jour de repartir
En short et en bottes de cuir Elle grimpa au mât du bateau Pour chanter à tous les matelots
Qui c´est qui a un œil à Frisco Et l´autre à Chicago ? Mais c´est mad´moiselle Roselina Qui ne retrouve plus son bégonia Qui c´est qui a une épine cachée Sous son jupon broché ? Mais c´est mad´moiselle Roselina Quand on la touche on se brûle les doigts