Cherchez pas, vous trouverez pas C´est là bas, derrière le square Deuxième maison, deuxième étage La fenêtre avec un lierre fossilisé, C´est la qu´il habitait ...
Aldebert
Il se levait très tôt, caressait son chat gris Se lavait quelquefois, tartinait sa baguette Son vieux pull, ses baskets, l´habillaient jusqu´au soir Il allait faire un tour, achetait ses gauloises bleues Il embrassait Irma le portrait de sa femme Morte sous un trolleybus, un soir de vin nouveau
Aldebert, Le violon d´Aldebert Aldebert, Couinait tous les soirs Aldebert, Noyé au troisième rang Sixième fauteuil à droite
Il commençait ses gammes comme on serre un boulon
Son violon comprenait, restait bien accordé La première cigarette arrivait à 11 heures Il mangeait pas grand chose avec des bruits huileux La sieste prenait sa part, après ces folles agapes Il retrouvait l´archer pour quelques notes feignantes
Aldebert, Le violon d´Aldebert Aldebert, Couinait tous les soirs Aldebert, Noyé au troisième rang Sixième fauteuil à droite
Il s´installait tranquille à sa fenêtre ouverte Il aimait le salut de la grosse dame d´en face Et le bonjour gueulé de son concierge en bas Quand le soir était là, il emmenait son violon
Galopinant les rues, son étui à la main Il croyait avoir l´air d´un gangster en cavale
Aldebert, Le violon d´Aldebert Aldebert, Couinait tous les soirs Aldebert, Noyé au troisième rang Sixième fauteuil à droite
Il retrouvait sa place, son pupitre incolore Et pour ne pas changer, il maugréa encore Qu´il n´aimait vraiment pas ce qu´il faisait le soir Qu´il n´aimait vraiment pas ce qu´il faisait le soir Qu´il n´aimait vraiment pas ce qu´il faisait le soir Qu´il n´aimait vraiment pas ce qu´il faisait le soir
Aldebert, Le violon d´Aldebert Aldebert, Couinait tous les soirs Aldebert, Noyé au troisième rang Sixième fauteuil à droite