Sens comme le temps, il est lourd, Rien ne sera plus comme avant Il disait ça souvent au bar Devant son p´tit café/croissant Sa phrase, ça sonnait un peu « lieu commun »
Genre : discussion au marché du coin... Sens comme le temps, il est lourd, Rien ne sera plus comme avant Rachid était un peu sombre Peu bavard il restait dans l´ombre Et il ne faisait pas un drame De ses états d´âme Jamais Bien sûr, il n´oubliait pas ses racines Le village familial dans les collines Les salades à l´huile d´argan Les cheveux au henné de sa maman Sens comme le temps, il est lourd, Rien ne sera plus comme avant Un jour, pourtant comme tous les autres jours On n´le r´vit pas d´vant son croissant Ca devait être un scénario classique, enfin j´imagine
Reconduite à la frontière... et « R´tourne bouffer ton tagine ! » Sens comme le temps, il est lourd, Rien ne sera plus comme avant Pourtant, il avait un vrai boulot I f´sait chier personne Il était toujours réglo Il n´a jamais envoyé de message Pas la moindre page Dommage « Tu t´rappelles un soir chez Gérard Je lui cause et lui Rachid, il n´avait pas entendu... bref… c´est pt´tet´ pas la peine de r´sortir les belle histoires On n´le reverra plus… » Sens comme le temps, il est lourd, Rien ne sera plus comme avant
Pourquoi cette phrase, encore et toujours Me trotte dans les tympans Revoir sa gueule toujours un peu bougon Et son sourire, un poil polisson Sens comme le temps, il est lourd, Rien ne sera plus comme avant Pourquoi tu aurais honte ? Pourquoi tu n´rappelles pas ? C´est nous qui devrions avoir honte Pas toi …