1. Dans la ru´ plus de bruit, les brav´s gens sont couchés,
En rasant les maisons des homm´s vienn´nt de passer. Les voilà qui s´arrêt´nt devant un´ maisonnette, Et l´un dit : "Attention si personn´ ne nous guette... Pas d´erreur, les poteaux, on peut s´mettre au boulot, Toi, la fouin´ tu f´ras l´guet, aie l´oeil sur les sergots Nous autr´s on va entrer et que pas un ne flanche, Sur les lâch´s vous l´savez, j´ai toujours ma revanche...
REFRAIN Dans les faubourgs de Grenelle à Pantin. Tous les costauds connaiss´nt le grand rouquin, Chacun frémit en voyant dans les bouges, Mes cheveux rouges...
J´suis sans pitié, mon coeur c´est un pavé J´ai jamais su c´que c´était qu´pardonner Rien n´me fait peur, je n´recull´ devant rien, J´suis l´grand rou-quin !"
2. De forcer les serrur´s pour eux ce n´est qu´un jeu, Voilà qu´ils sont entrés, mais l´un dit : "Nom de Dieu, Hé... Charlot, t´entends pas... y a quelqu´un.. là... qui r´mue Faut entrer dans cett´ chambr´, sors ton blingu´ faut qu´on l´tue !" Dans son lit un´ pauvr´ vieill´ a les yeux fous d´terreur, Ils vont pour la frapper, mais l´rouquin crie : "Malheur !
Je n´veux pas qu´on y touch´, foutez l´camp ou j´me fâche ! Les autr´s en s´en allant lui crient : "Tu n´es qu´un lâche !"
REFRAIN Dans les faubourgs de Grenelle à Pantin, Tous les costauds connaissaient l´grand rouquin, On frémissait en voyant dans les bouges Tes cheveux rouges... Tu nous disais : Mon coeur c´est un pavé Voyez mes yeux, ils n´ont jamais pleuré Tu te vantais ; t´os´s pas jouer du surin Toi, l´grand rouquin !"
3. Il est là l´front baissé, la casquett´ dans ses doigts,
La pauvr´ vieill´ dit : Mon fils... je n´rêv´ pas, c´est bien toi, Et lui en sanglotant dit : Maman... pauvre mère... Tu vois où j´suis tombé de misère en misère Pour un´ femm´ j´t´ai quitté, tu sais bien la Louison Tu m´disais : N´t´en va pas, ell´ f´ra d´toi un fripon, Je l´aimais, j´étais jeun´, j´en ai fait qu´à ma tête, J´suis dev´nu un bandit et l´échafaud me guette...
REFRAIN Dans les faubourgs de Grenelle à Pantin Tous les costauds connaiss´nt le grand rouquin
Mais plus jamais on n´verra dans les bouges, Mes cheveux rouges... Pardon maman, j´vais rach´ter mon passé J´vais m´engager Donne-moi ton baiser, Il va mourir sur le sol africain... Ton grand rouquin !