Ce n´est que le chant d´un marin qui, le soir, Le fredonnait à son bord, En quittant le port. Ce n´est qu´un refrain qu´il chantait plein d´espoir
Souvenir des doux aveux Murmurés à deux.
Si l´on ne s´était pas connu, Jamais mon cœur, jamais mes lèvres, Non jamais, n´auraient retenu Le souvenir de nos heures de fièvre. Je n´aurais pas, lorsque je pars, Besoin de revoir ton regard, Je n´aurais pas, quand je te vois, Ce petit tremblement d´émoi. L´amour ne serait pas venu Si l´on ne s´était pas connu.
Quand le flot méchant fait craindre le danger, Le marin riant du vent, Seul chante à l´avant Son cœur le lui dit, il ne peut naufrager
Il chante les jours défunts Malgré les embruns.
Si l´on ne s´était pas connu, Jamais mon cœur, jamais mes lèvres, Non jamais, n´auraient retenu Le souvenir de nos heures de fièvre. Je n´aurais pas, lorsque je pars, Besoin de revoir ton regard, Je n´aurais pas, quand je te vois, Ce petit tremblement d´émoi. L´amour ne serait pas venu Si l´on ne s´était pas connu.
Mais celle pour qui le marin chante ainsi A bien d´autres matelots Voguant sur les flots. Qu´importe ! Chacun se croit seul et, ravi,
Trouvant l´exil bien moins long, Chante au moussaillon
Si l´on ne s´était pas connu, Jamais mon cœur, jamais mes lèvres, Non jamais, n´auraient retenu Le souvenir de nos heures de fièvre. Je n´aurais pas, lorsque je pars, Besoin de revoir ton regard, Je n´aurais pas, quand je te vois, Ce petit tremblement d´émoi. L´amour ne serait pas venu Si l´on ne s´était pas connu.