J´suis un noctambule égaré dans les longueurs d’une journée Je passe des après-midi comme si c´tait des après-minuit J´pense aux nuits blanches, aux jours foncés
Gardien de nuit de mes pensées J’suis perdu dans le fond d´mes rues En pleine lumière, j´me r´connais p´us
J´suis un noctambule égaré au pays des grandes clartés Qui, parfois, me fatiguent les yeux avec leurs clinquants facétieux Moi qui aimais le clair obscur, j´me débats entre mes quatre murs Tiens, le jour est déjà parti... qu´est-c’ça m’donn´rait d’pas faire comme lui?
J´me blase, j´me blouse ou ben j´me pâme En prenant le pouls de mon âme L’appel du vide me fait coucou Pour s´auto-détruire coup sur coup
J´suis un noctambule égaré loin de ses zones d´ombre préférées Loin de ses p´tits sous-bois douteux aux contrebandiers lumineux De ces sentiers sans éclairage qui ainsi ne portent pas ombrage En soulignant les côtés sombres qui font qu´on a peur de son ombre
J´suis un noctambule égaré qui cherche le coin non-éclairé Qui l´a vu naître à contre-jour par un obscur trou noir d´amour Errant dans l´inobscurité comme un hobo s´a voie lactée Avec du "jarret donc pas dû!" dans la salle des pas perdus
J´suis un noctambule égaré dans une impasse illuminée (cul d´sac doré)