(Le sommeil est du temps volé au système Du temps qui n´appartient qu´à soi...)
Entouré de son âme, emporté avec elle Perpétuel élan qui fait pousser des ailes
Voulant la dépasser au fond de sa mémoire En renversant ses yeux jusqu´à sa chambre noire
Qui est-on quand on dort, souffle exilé sur terre Désentravé du corps, perdu dans l´univers? Où va-t-on quand on dort... en ne manquant pas d´air Dans le couloir d´la mort, quand le rêve nous perd?
Vagues d´obscurité, échappées de lumière Réservoir inondé, brouillard de cimetière Clair de lune qui jette son échelle enchantée Noir des yeux qui reflète des taches d´éternité
Vaste mer intérieure où la tension s´étale
Ivresse des profondeurs, aliénation mentale Remontant les degrés de l´escalier des songes Conscience réintégrée, air vicié des mensonges
Miracle du réveil dans le mortel matin Réinsertion pareille au printemps qui revient Méandres du cerveau, digestion des images Parcours intestinaux, la vie est un voyage
Dans mon âme, ça nage tout l´temps
Qui est-on quand on dort, cœur exilé sur terre Désentravé du corps, flottant dans l´univers? Où va-t-on quand on dort