Qu’ils soient sur la place Ou près de la gare Qu’il y ait terrasse Ou bien un billard Va, tous les cafés se ressemblent
Va, tous les cafés me sont tendres Et tous ceux où tu m’as laissée Devant un verre de beaujolais En attendant que tu reviennes Et les mineurs dans l’ombre bleue Au soir tombant rentrant chez eux Dans un quelconque Valenciennes.
Qu’ils se nomment « Au Globe » Ou à l’Univers Qu’ils soient à Grenoble Ou à Saint-Nazaire Va, tous les cafés sont fidèles A mon cœur qui se les rappelle Et tous ceux où j’ai dû sourire Quand on n’avait rien à se dire Et que tu regardais les filles Et moi dans le fond les soldats
Assis à table, trois par trois Et qui jouaient à la manille.
Qu’ils soient le refuge De tous les amants Ou bien l’habitude De quelques clients Va, tous les cafés me captivent Va, tous les cafés me poursuivent Et tous ceux où je n’irai plus Maintenant que je t’ai perdu Et que je n’ai plus à t’attendre Maintenant que peut-être ailleurs Devant un verre à la même heure Une autre cherche à te comprendre.