Y´a des doudous partout, c´est fou Celle de ma chanson, elle a les yeux vraiment doux On dirait des cailloux, des perles Aussi noires que sa peau cachou.
Elle travaille dans un magasin Elle vend des maillots de bain A des belles et à des boudins A des moches et à des biens A des vieilles qu´ont la peau qui craint A des jeunes qu´en prennent bien soin A des pucelles à des putains Et toute la journée il faut se les fader
Dans son petit magasin Le soleil n´entre jamais, mais c´est très bien La doudou elle s´en fout Au mois d´août elle met les bouts.
La doudou dit bonjour toujours, Aux dames aux demoiselles Qui viennent acheter chez elle
Des bikinis pourris très chers A fleurs ou à rayures panthère ´l´est polie avec les mémères Qui mérit´raient des beignes ´l´est gentille avec les belles-mères Elle connaît pas la mienne La doudou, c´est sans dire un mot Qu´elle supporte les pauvres têtes Des pouffiasses de la conso´ Qui croient comme des bêtes que la beauté s´achète Dans son petit magasin L´amour n´entre jamais, mais ça n´fait rien La doudou, elle s´en fout Au mois d´Août, elle mes les bouts.
La doudou va larguer bientôt Son tout petit boulot de vendeuse de maillots
Dans un pays plus chaud, plus beau Elle va aller brûler sa peau.
Dans son île sous les cocotiers Où elle est la plus belle Le soleil, l´amour, le reggae Vont bientôt s´occuper d´elle De son corps bronzé tout entier Sans la marque du maillot La doudou n´en porte jamais Elle dit : ce truc idiot, c´est bon pour les cageots.
Dans son petit magasin La doudou trouve qu´il est long le mois de juin La doudou, elle s´en fout Au mois d´Août, elle met les bouts.
La doudou elle s´en fout Au mois d´août elle met les bouts.