Les gens qui voient de travers Pensent que les bancs verts Qu´on voit sur les trottoirs Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c´est une absurdité, Car à la vérité, Ils sont là, c´est notoire Pour accueillir quelque temps les amours débutants
Les amoureux qui s´bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s´foutant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes Les amoureux qui s´bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s´disant des " Je t´aime " pathétiques Ont des p´tites gueules bien sympathiques
Ils se tiennent par la main,
Parlent du lendemain Du papier bleu d´azur Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher Ils se voient déjà doucement, Elle cousant, lui fumant Dans un bien-être sûr Et choisissent les prénoms de leur premier bébé
Les amoureux qui s´bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s´foutant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes Les amoureux qui s´bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics
En s´disant des " Je t´aime " pathétiques Ont des p´tites gueules bien sympathiques
Quand la sainte famille Machin Croise sur son chemin Deux de ces malappris, Elle leur décoche hardiment des propos venimeux N´empêche que toute la famille (Le père, la mère, la fille, le fils le Saint-Esprit) Voudrait bien de temps en temps Pouvoir s´conduire comme eux
Les amoureux qui s´bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s´foutant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes
Les amoureux qui s´bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s´disant des " Je t´aime " pathétiques Ont des p´tites gueules bien sympathiques
Quand les mois auront passé Quand seront apaisés Leurs beaux rêves flambants Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds Ils s´apercevront, émus, Qu´c´est au hasard des rues Sur un d´ces fameux bancs Qu´ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour
Les amoureux qui s´bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics En s´foutant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes Les amoureux qui s´bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s´disant des " Je t´aime " pathétiques Ont des p´tites gueules bien sympathiques
Cette chanson est une reprise. Sa version originale a été créée par Georges Brassens