Olé ! Les belles étrangères à étrangler Fichus Souleiado, robes de chez Lacroix Les pétasses au soleil des longs étés framboise Posent leurs culs bronzés qu´un con honorera Sur la pierre fatiguée des arènes nîmoises
Et puis pour une fiotte en ballerines noires Qui arrose bientôt le sable d´un sang bovin Se pâment sur l´épaule de leur mac d´un soir Et mouillent la soie fine de leurs dessous coquins
Olé ! Les belles étrangères à étrangler Les yeux plantés profond dans ceux du matador Descendant quelquefois vers le membre latin Serti comme une pierre dans le satin et l´or Elles rougissent un peu et pensent "Quel engin"
Puis elles vont pieds nus dans leurs fragiles blouses Par les ruelles chaudes quand la ville s´embrase S´imaginent gitanes, provençales, andalouses Toutes sont parisiennes, pire encore niçoises
Olé ! Les belles étrangères à étrangler Les pétasses finissent dans quelque bodéga Ecoutant Gipsy-King dansant et criant fort Avant d´aller vomir toute leur sangria Enfin dans le rétro poussiéreux D´un camion de poubelles à l´aurore Se remaquillent un peu