La Jeunesse nous quitte, et les Grâces aussi; Les Désirs amoureux s´envolent avec elles Et le sommeil facile. À quoi bon le souci Des espérances éternelles ?
L´aile du vieux Saturne emporte nos beaux jours Et la fleur inclinée au vent du soir se fane: Viens à l´ombre des pins ou sous l´épais platane Goûter les tardives amours
Ceignons nos cheveux blancs de couronnes de roses Buvons, il en est temps encore, hâtons-nous: Ta liqueur, ô Bacchus, des tristesses moroses Est le remède le plus doux
Enfant, trempe les vins dans la source prochaine Et fais venir Lydie aux rires enjoués Avec sa blanche lyre et ses cheveux noués À la mode Laconienne