Elle s’ébroue dans un tollé de déclics
Elle sent l’huile chaude et la fonte
Soupape
C’est une splendeur de pure mécanique
Une vraie beauté mastodonte

Fume l’acier, chauffent les manivelles
Cognent les clapets culbuteurs
Une machine à feu joue de la bielle
Dans des remugles de vapeur

Refrain :
Soupape
Bielle
Clapet, clapet
Manivelle

Acheminée par le jeu des tuyères
D’une culasse pleine de boulons
Soupape
La folle pression venue des chaudières
Attaque les conduits d’admission

Le mouvement rectiligne alternatif
Du piston ainsi propulsé
Soupape
Transmet à l’axe un travail rotatif
Voir schéma A et figure B

Refrain

Le souffle gras comme celui d’une baleine
Elle chuinte de toutes ses viroles
Soupape
La bête en fer exhale ses haleines
En un ballet de fumerolles

Tout se déclenche, coulisse et s’encliquette
Oncques ne couine ni ne grippe
Soupape
Dansent les tiges, les pignons, les clavettes

Swinguent les loquets et les clips