Prends ces paroles comme si elles venaient d´ton meilleur ami Certains courent après l´bonheur toute leur vie et n´l´effleurent que d´temps en temps J´compte plus les fois où j´l´ai échappé belle à des heures tardives
J´ai commencé l´année avec trois parabellums braqués en direction d´mon pare-brise En sursis, à l´abri d´rien, des longues marches Sur un chemin périlleux avec un parfum d´violence Ça tient à rien, des menottes au poignet, ou un boulet au pied Vulnérable jusqu´aux funérailles, faut qu´tu l´acceptes Comme la disparition d´proches qui m´affecte Ou d´voir mes neveux dans cet ascenseur infect Tout jeune, j´étais pas plus con qu´un autre Au milieu des autres, à créer des liens impossibles à rompre En bas des tours, passif Sur les traces des voyous qui nous fascinent J´ai compris très jeune qu´ça allait pas être facile
J´détestais pas l´école, mais j´voyais pas en elle une issue Trop d´gens sur mon parcours scolaire m´ont décu Déchu, foutu d´après les sondages Été à la piscine municipale, toute l´année avec un mental d´sauvage Dans tous les coups, à toi d´avoir l´imagination Assez large pour voir venir les soucis Qui m´attendaient au virage, au tournant Innombrables, car chez nous l´mal est palpable
Sois conscient Combien d´épreuves au tournant Trop souvent En silence, à nous, tout ment
J´suis curieux d´savoir où tout ça nous mène (au tournant)
Certains sont l´ombre que d´eux-mêmes Tu vois des potes sortir, entrer Les mêmes sortir, entrer, une chance minime de s´réinsérer Les dents serrées, acérées, devant la grisaille d´nos bâtiments Le moral est gratiné, ça devient vite fatigant Captivant parfois, capturé parfois C´est plus complexe que ça, c´qu´est difficile c´est d´durer Il a l´cœur froid une fois la majorité passée Voir les fourgons passer et repasser Au jour le jour, vivre chaque minute avec compassion Des actions bonnes ou mauvaises Dur à mettre en application c´qu´on nous a appris Pour s´en échapper y a un prix, faut-il le payer d´nos vies
Dur à comprendre, donc dans la solitude Notre fortune est dans notre âme, mais celui-ci s´consume Doucement à chaque épreuve qui nous attend Au tournant
Sois conscient Combien d´épreuves au tournant Trop souvent En silence, à nous, tout ment
Au tournant, avec un brin d´folie, avec c´qu´il faut sous l´lit Insoumis, insomniaque, on manque de tact Ça devient mauvais d´être émotif On a un parpaing au milieu des artères La rue t´emmène à commettre d´actes à n´pas faire
Entre deux arrivages, deux orages En attendant d´courir dans la mauvaise direction Tomber sur la mauvaise brigade Au virage, tellement peu bavard Même au pieu, judicieux mais rien n´arrive au hasard En embuscade même tard la nuit Drogues ou sky pour noyer les soucis sur les hauteurs d´la ville Gamberger, on a l´âge du meurtre L´âge où on pense à s´caser avec l´impression qu´c´était hier Qu´on s´faisait bercer Nos parents s´inquiétaient pour nous Maintenant les rôles sont inversés Le temps presse, j´pourrais m´faire renverser Être prié de m´coucher à terre, d´être encerclé
C´est un cercle vicieux, un engrenage pour les coups d´lame Et les larmes versées Et les actes controversés Dieu et ma famille, j´dis merci d´être encore là chez nous, dormir C´est perdre du temps Après chaque nuit qui tombe, quelque chose qui t´attend Au tournant
[Janice] On pense à ceux qui nous manquent Au tournant
Sois conscient Combien d´épreuves au tournant Trop souvent
En silence, à nous, tout ment
Prends ces paroles comme si elles venaient d´ton meilleur ami Certains courent après l´bonheur toute leur vie et n´l´effleurent que d´temps en temps Au tournant Au tournant, la famille...