Vêtue, gantée, masquée de noir, Sur une trace de charbon, Tenant le balancier du soir Qui me disait de tenir bon Qui me disait de reste digne
Tandis qu´entre les deux buildings On acclamait le funambule Et moi tout en bas minuscule Entre deux haies de figurants Moi, perdue au milieu du nombre Je m´avançais en l´imitant Je voulais entrer dans son monde La la la ..
On acclamait le funambule, Moi, tout en bas mimant son ombre Je n´étais que son pâle émule Je priais pour ne pas qu´il tombe Et m´efforçais de rester digne Lui, là-haut entre deux buildings Moi, tout en bas, vêtue de soir Tenant bon le balancier noir Il me fallait suivre la ligne
Sous l´équilibre de son ombre, Et jusqu´au moindre geste qu´il Amorçait là haut sur son fil La la la
Moi, perdue au milieu d´une ombre Vêtue de noir, sertie de sombre, Tandis qu´entre les deux buildings Mon clone, là haut dans sa bulle Discrètement, me faisait signe De mimer sa vie funambule Sachant que tout là-haut, il Voulait mourir droit sur son fil D´une mort qui fut naturelle Tandis que, tout en bas, sans aile Je n´étais plus que son costume Et l´ombre d´un espoir posthume... La la la...