Les barbituriques de la pharmacie d´en face Ne laissaient aucun répit à mes Insomnies La culpabilité devenait une menace J´étais cherché traque coursé poursuivi
Un fusil à lunette Une balle dans l´épaule Je crève à La Villette À la batte de baseball
La lumière bleue électrique des gyrophares Ne gêne que les insomniaques Les amants d´un soir Les sirènes des condés réveillent les ouvriers Je me cadavérise, ne vois ni n´entends tout ça
I faut croire qu´ici ce n´était pas ma place Pas d´os ni de niche dans cette chienne de vie Assassiné au curare, au pic à glace Je hisse la grande voile pour le paradis
Mais arrivé là-haut
Pas le moindre halo Ni le moindre saint Pierre Pour m´ouvrir la barrière
Qui est le mec en blanc Dont an parle tout le temps Celui que j´ai tant attendu le gourou barbu Où est passée la sonnette Qui tient la réception Où c´est qu´il est le bouton Que j´appuie bien profond
J´ai traîné sous la trique Des turbulents qui tripent Trésor public et tripots merdiques Le truand, est comme le temps perdu S´il court vite il ne se rattrape plus...
Ne sachant que choisir comme destination Mon âme s´égara dans toutes les directions Le barbu, maître à penser des innocents Cesse d´exister le jour du trépassement Mon ambulancier détale À l´Institut médico-légal Mais il fait trois tonneaux En passant à Croix-de-Chavaux
Cette règle de vie qui consiste à perdre la nôtre Ne s´appliquait normalement pas à moi La mort c´est pas pour ma gueule C´est pour les autres La trouille m´envahit déjà J´ai froid, la honte et la berlue Je suis mort dans la rue