A quinze ans J´avais l´âme pleine Et ma plaine à portée du vent Et le vent de sa douce haleine berçait mes désordres d´enfants
A quinze ans j´avais des rapaces aux zoos des vieux et des grands Je savais leur faire la chasse de la pointe de mes quinze ans.
A quinze ans C´est en ribambelles que mes belles fées s´en venaient battre de l´aile à mes chandelles Je savais si bien les aimer.
A quinze ans, j´avais du panache et je n´écoutais que ma voix
A quinze ans,
Faudrait que l´on sache qu´on est jamais heureux qu´en soi.
A quinze ans J´avais l´âme leste et contradictoire souvent Je vendais ce qui se déteste je détestais ce qui se vend
A quinze ans J´aimais la ripaille le corps des nymphes aux cœurs d´oiseaux Et tout ce qui fait qu´on se taille La meilleure part du morceau. A quinze ans
C´est en ribambelles que les belles de nuits s´en venaient battre du cil à mes chandelles Mais nul ne me retenait A quinze ans
c´est l´heure ou les reines s´apprêtent au festin des rois Je ne savais pas que la mienne commençait à penser à moi. A quinze ans
Elle a mis ses lèvres sur mes lèvres Et son corps dessous Et j´ai vu comme un bain de fièvre Ce qui n´était qu´un bain de boue.
A quinze ans Jeune chasseresse, elle a couru dans mes buissons Et si j´ai cru vrai sa tendresse C´est qu´elle a cru vraies mes chansons.
A quinze ans C´est en ribambelles que tous mes amis s´en venaient tenir le col à mes chandelles qu´une autre flamme consumait
A quinze ans On croit qu´on arrache L´amour comme une fleur d´un pot
A 15 ans il faudrait que l´on sache que l´aurore se lève tôt.
Maintenant, Ma vie est petite et petites aussi mes amours Moi qui vivait beaucoup trop vite mes envies donnent sur la cour Maintenant qu´elle a mis la patte sur mes yeux, mes rêves et mes fleurs faut bien que mon jeu s´abatte quand je joue pique elle coupe à cœur.
Maintenant, c´est en ribambelles que mes jours s´étirent d´ennuis
Car elle a volé mes chandelles, pour bruler mes oiseaux de nuit Maintenant il faut que je cache l´amour Dans mon cœur désarmé A quinze ans Faudrait que l´on sache qu´une femme ne perd jamais.