J´étais l´enfant le plus laid du quartier Les filles de joie m´embrassaient par pitié Je vivais cloîtré, s´en était désolant Jusqu´à ce jour, jusqu´à ce jour de l´an Je marchais tristement à travers prés
Quand brusquement comme par un fait exprès Je vis surgir troublante à mes côtés Une créature, devinez qui c´était...
C´était ma femme, c´était ma femme C´était ma femme que j´avais accosté C´était ma femme, c´était ma femme Depuis j´ passe mon temps à le regretter
Tout le monde s´en vint pour me féliciter Les compliments pleuvaient de tous les côtés Je vivais heureux, s´en était insolent Jusqu´à ce jour, jusqu´à ce jour de l´an Je marchais solitaire à travers prés Quand brusquement comme par un fait exprès Je vis toute nue comme par un jour d´été Une créature, devinez qui c´était...
C´était ma femme, c´était ma femme C´était ma femme qui s´extériorisait C´était ma femme, c´était ma femme Depuis je suis plus tout seul pour l´apaiser
Du forgeron, du clerc au charcutier Tout le monde goûta aux appâts de ma moitié Elle maigrissait, elle perdait son allant Jusqu´à ce jour, jusqu´à ce jour de l´an On marchait tous les deux à travers prés Quand brusquement comme par un fait exprès Comme autrefois j´ai voulu la soulever Devinez qui est resté sur le pavé...
C´était ma femme, c´était ma femme C´était ma femme qui était morte épuisée C´était ma femme, c´était ma femme Bien entendu ils m´ont tous accusé
Ils m´ont mis dans la prison du quartier Ils me gardent bien, je suis leur seul prisonnier Demain je vais mourir avec talent Au petit jour, au petit jour de l´an Ils ont dressé l´échafaud dans le pré J´entends déjà le vent dans les cyprès Mon âme enfin va pouvoir se sauver Devinez qui je m´en vais retrouver
L´âme de ma femme, l´âme de ma femme Au septième ciel elle a dû s´arrêter Parmi les flammes, l´enfer des âmes C´est de faire l´amour pendant l´éternité