Y a ceux qui descendent, le soir, les Champs-Élysées Y a ceux qui descendent bêtement leurs escaliers Y a ceux qui descendent leurs ordures dans la rue Et ceux qui descendent dans la rue
Ah! Les ordures! Y a ceux qui descendent, jaloux, leur meilleur copain Et ceux qui descendent leurs stores en sortant du bain Y a ceux qui descendent du singe Et ceux qui descendent du roi Et puis ceux qui ne descendent pas
Y a tous ceux qui montent, le soir, les Champs-Élysées Y a tous ceux qui montent à l´assaut contre les Anglais Y a tous ceux qui montent au pinacle pour se montrer À tous ceux qui montrent aux autres comme il faut qu´ils montent Y a tous ceux qui montent sur le dos d´ la société
Et ceux qui se démontent en voyant les autres monter Y a ceux qui se montent le cou Y a ceux qui se montent à plusieurs Et y a ceux qui prennent l´ascenseur
Y a ceux qui attendent au milieu des Champs-Élysées Quelqu´un qui attend, assis, dans un autre café Y a ceux qui attendent leur tour pendant des années Et ceux dont on se demande bien ce qu´ils attendent Y a ceux qui attendent pour descendre ou pour monter Que ceux qui descendent et ceux qui montent soient rentrés Y a ceux qui attendent pour rien
Tous ceux qui n´attendent plus rien Et ceux qui n´attendent que leur train Y a ceux qui attendent en pleurant Et celles qui m´attendent au tournant Et moi qui m´en fous Et moi qui m´en fous Et moi qui m´en fous Éperdument