Argentine On s´est connu un premier cri de mai J´imagine Que tu ne m´as pas dit que tu m´aimais Mais, maligne
Tu as dansé devant mes yeux petits Argentine Et j´ai compris que tu étais la vie Mon ennemie Argentine La vie multiple et fille du soleil Libertine Qui tiens les hommes jusqu´au grand sommeil Argentine Tes banderilles de bandonéon Nous câlinent Et nous achèvent sur le même ton
A Buenos Aires Rue du Rosaire Alfonso vient de naître Tout petit Dieu Ouvrant les Yeux
Sur le mirage d´ici-bas Cet ange blond J´ai l´impression de le connaître Il me rallume Un peu comme une Musique d´Astor Piazzola
Argentine La vie tu couches avec le monde entier Tu domines Du haut des hauts talons les bas quartiers Argentine A la fois la Madone et la putain Tu nous ruines Et nous bénis puis tu éclates d´un Rire argentin Argentine Toi qui argentes nos cheveux d´antan
Héroïne Qui nous invites à sortir du roman Argentine On s´aime au jour le jour de nos mémoires Cabotine Qui sur mes planches va danser un soir
A Buenos Aires Près d´un calvaire Où Dieu n´a pas sa chance Des jeunes filles Sous leurs mantilles Etouffent des rires aux éclats Sans trop savoir Que leurs yeux noirs Me recommencent Et me rallument Un peu comme une