Sur la chaise une robe Rouge Sur la vitre les arbres d´octobre Bougent Comme au cinéma le décor Ressemble au drame que l´on joue
Une couleur vient sur ton corps Le jour se lève sur ta joue Je te regarde endormie Comme il fait beau sur toi Qui ne veux plus être à moi Ma femme mon ennemie.
Hôtel des voyageurs Chambre cent treize Vue sur jardin Et tous les soirs Monsieur Machin Nous joue sa Polonaise Hôtel des voyageurs Pour t´attendrir Ça t´a fait rire Comm´nos amours les fleurs du mur Ont perdu leur doré...
Le vent jette une abeille Morte Je voudrais que le vent de la veille Sorte Qui a laissé dans cette chambre Des mots qui n´allaient plus ensemble... Au cinéma quand sont doublés Des amants dans un champ de blé Ils sont aussi ridicules Que nous sous la pendule Lorsque je t´ai demandé De ne pas m´abandonner...
Hôtel des voyageurs Chambre cent treize Vue sur jardin Et tous les soirs Monsieur Machin
Nous joue sa Polonaise... Hôtel des voyageurs Pour t´attendrir Ça t´a fait rire Ce sont nos dernières vacances Avant l´indifférence...
La comédie finit Là Ils rest´nt ensemble et l´on n´applaudit Pas Comme au cinéma, les acteurs Rentrent chez eux mêm´ quand ils meurent... Les fleurs du mur et nos amours Tiennent malgré les déchirures Et quand tu fais ta valise Tu y mets mes chemises Nous n´arriverons jamais
A nous quitter sur un quai...
Hôtel des voyageurs Où nos adieux Mêm´ les plus tristes Ressembl´nt à des saluts d´artistes A des saluts d´artistes... Hôtel des voyageurs Chambre cent treize Vue sur jardin Et tous les soirs Monsieur Machin Qui joue sa Polonaise...