💃🎤 Paroles de chanson Française et Internationnales 🎤💃

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Artiste : Serge Reggiani
Titre : L´ogre
Un brave ogre des bois natif de Moscovie
Était fort amoureux d´une fée et l´envie
Qu´il avait d´épouser cette dame s´accrut
Au point de rendre fou ce pauvre cœur tout brut

L´ogre un beau jour d´hiver peigne sa peau velue
Se présente au palais de la fée et salue
Et s´annonce à l´huissier comme prince Ogrouski {x2}

La fée avait un fils
On ne sait pas de qui
Elle était ce jour-là sortie
Et quant au mioche
Bel enfant blond nourri
De crème et de brioche
Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso
Il était sous la porte et jouait au cerceau

On laissa l´ogre et lui tout seuls dans l´antichambre
Comment passer le temps quand il neige en décembre

Et quand on n´a personne avec qui dire un mot ?
L´ogre se mit alors à croquer le marmot

C´est très simple, pourtant c´est aller un peu vite
Même lorsqu´on est ogre et qu´on est moscovite
Que de gober ainsi les mioches du prochain
Le bâillement de l´ogre est frère de la faim

Quand la dame rentra, plus d´enfant, on s´informe
La fée avise l´ogre avec sa bouche énorme
"As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j´ai ?"
Le bon ogre, naïf, lui dit "Je l´ai mangé"

Or c´était maladroit...

Vous qui cherchez à plaire, ne mangez pas l´enfant

Ne mangez pas l´enfant dont vous aimez la mère
Vous qui cherchez à plaire, ne mangez pas l´enfant
Ne mangez pas l´enfant dont vous aimez la mère

Ne mangez pas l´enfant dont vous aimez la mère

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Le poème complet : "Bon conseil aux amants :
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Bon conseil aux amants
L´amour fut de tout temps un bien rude Ananké.
Si l´on ne veut pas être à la porte flanqué,

Dès qu´on aime une belle, on s´observe, on se scrute ;
On met le naturel de côté ; bête brute,
On se fait ange ; on est le nain Micromégas ;
Surtout on ne fait point chez elle de dégâts ;
On se tait, on attend, jamais on ne s´ennuie,
On trouve bon le givre et la bise et la pluie,
On n´a ni faim, ni soif, on est de droit transi ;
Un coup de dent de trop vous perd. Oyez ceci :

Un brave ogre des bois, natif de Moscovie,
Était fort amoureux d´une fée, et l´envie
Qu´il avait d´épouser cette dame s´accrut
Au point de rendre fou ce pauvre cœur tout brut :
L´ogre, un beau jour d´hiver, peigne sa peau velue,
Se présente au palais de la fée, et salue,

Et s´annonce à l´huissier comme prince Ogrousky.
La fée avait un fils, on ne sait pas de qui.
Elle était ce jour-là sortie, et quant au mioche,
Bel enfant blond nourri de crème et de brioche,
Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso,
Il était sous la porte et jouait au cerceau.
On laissa l´ogre et lui tout seuls dans l´antichambre.
Comment passer le temps quand il neige en décembre.
Et quand on n´a personne avec qui dire un mot ?
L´ogre se mit alors à croquer le marmot.
C´est très simple. Pourtant c´est aller un peu vite,
Même lorsqu´on est ogre et qu´on est moscovite,
Que de gober ainsi les mioches du prochain.
Le bâillement d´un ogre est frère de la faim.

Quand la dame rentra, plus d´enfant. On s´informe.
La fée avise l´ogre avec sa bouche énorme.
As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j´ai ?
Le bon ogre naïf lui dit : Je l´ai mangé.

Or, c´était maladroit. Vous qui cherchez à plaire,
Jugez ce que devint l´ogre devant la mère
Furieuse qu´il eût soupé de son dauphin.
Que l´exemple vous serve ; aimez, mais soyez fin ;
Adorez votre belle, et soyez plein d´astuce ;
N´allez pas lui manger, comme cet ogre russe,
Son enfant, ou marcher sur la patte à son chien.