Ces deux zazous sur la photo Fiers devant leur première auto Voyage de noces à Barbizon, vingt ans Ces deux zazous endimanchés Ressemblent à bien nous y pencher
Aux grands-parents de nos petits-enfants Regarde, nos regards ont rajeuni Si nos yeux sont toujours les mêmes Et depuis le papier jauni On a nos âmes en harmonie On S´Aime... On S´Aime, on s´aide à bien porter Les rides qui sont la portée De la chanson du temps qui passe On s´adore à corps et à cris On se fait la gueule, on s´écrit Des mots d´adieu que l´on entasse On se reproche tour à tour l´ennui Le café bouilli, la bohème Un peu moins papillon de nuit Les mèches blanches à nos folies On S´Aime... Ma fille, ma femme
Ma peau, mon âme Je serais qui, je serais quoi sans toi Ma fleur, mon arbre Mon sang, mon marbre La mort serait d´être amputé de toi Je connais sur le bout du cÅâ ur Tes gestes, tes mots et tes peurs Et cependant tu me surprends toujours Mon éternelle inattendue Mon hirondelle m´entends-tu De regretter quand tu t´absentes un jour Je me souviens d´un journaliste idiot Et d´un comédien d´Angoulême Malgré les bas, malgré les baux Malgré les couacs dans le duo On S´Aime... On S´Aime comme deux enfants A qui la terre le défend
Qui la défient en s´adorant plus fort On S´Aime comme deux naufragés Qui vivent heureux de voyager Avant de laisser faire la mer, la mort C´est notre seule façon d´exister Et jusqu´à nous survivre même Tu verras, nous irons sculpter Sur les murs de l´éternité On S´Aime...