Les graines s´écoulent J´ai rien foutu, j´ai fait des prod Écrit des textes toute la semaine, c´était cool J´donne mon temps à qui l´accordera Ma carcasse, sa race, peu importe, le vent l´emportera
La vie ne fait pas de ristourne Y a des phases qui veulent rien dire, des silences qui disent tout Hier, j´étais tout fier Mes douze petch, douze bières et tous mes projets sont devenus poussière Nous contre eux, les moutons s´éduquent Que des bouffons, des putes Poudre aux yeux comme un coupon réduc´ Climat tempéré, bientôt, on ira tous à la plage en hiver Il neigera en été, ouais La rage parle, écoute-la bien, du con Les problèmes s´entassent Rien à foutre, c´est pas la fin du monde La note est sale et si on compte c´qu´il manque Mais couz´, il y a pas d´souci, j´ai pris ta jalousie comme un compliment
À l´heure qu´il est, y a une puta qui donne son cul Un tox´ qui tape son truc J´te l´accorde les images sont crues Attends, c´est pas l´pire Ils sont fous, ils ont rasé les forêts et toi t´écris d´la merde, tu gaspilles Tout ça n´est pas banal, ils rêvent de percer, moi j´pense qu´ils perceraient pas un ballon de plage avec un katana Et ça compte le fric Ça vote à gauche à droite, le faible contre le fort, le pauvre contre le riche Puis, y a moi qui essaie d´pas faire de la merde Qui lance des phases dans l´vent comme on jette une poignée de graines d´amnez´ On f´ra quoi quand il restera plus rien? En attendant, vas-y, viens faire un tour, voir comme on s´amuse bien
Qui veut m´couper les mains ? Ou dénouer les liens Ils disent que les miens sont des fous mais j´m´en fous, j´aime les miens J´vais prendre des pincettes, le répète pas mais le soir, c´est moi qui éteint le ciel, qui jette des étincelles Et alors, ils sont où les vrais rappeurs ? Ils parlent braquage, kalash´, comme les médias, ils ont semé la peur J´sais plus à quoi m´vouer, il faut bien se l´avouer J´ai vu des convictions tomber à l´eau, des règles se bafouer J´ai l´estomac noué, on n´est pas jaloux, walou Si l´argent est à eux, le monde est à nous, ouais Nan, j´suis pas bourré
J´suis pas déprimé mais qu´on m´apporte un seau, une corde et un tabouret Petit à p´tit, j´ai vu le sablier s´égrainer Les voix célestes chanter en chœur sur un rythme effréné J´écris mes peines et puis tous mes crayons sommeillent J´suis ni du premier rayon de soleil, ni de la dernière pluie J´ai r´connu le diable dans la pénombre de part sa silhouette En fait, j´sais plus qui j´suis et j´me fous d´qui vous êtes On chérira le minimum d´attention qu´ils nous prêtent On bâtira nos pensions sans r´garder ce qu´ils nous prennent Parce qu´on veut tous la même maille, tous le même magot
On graille la même khla, on rame dans le même radeau Elle est pas belle, ma dope ? J´me fous d´tes années de prison, des crasses que t´as ken, raconte tes merdes à d´autres J´ai vu ma ville dans la panique et tout ça m´attriste J´ai mis ma dernière pièce dans un aller simple à Madrid Une guitare puis les frissons parlent La vie est un tango La vida es una milonga