Les affaires reprennent
Seyté, La Smala, 2018
Sur les toits du monde
Ça commence maintenant

Yo, pas grand chose de beau à raconter en vérité
Plus rien à faire, plus rien à dire, toujours pas d´rimes envers l´austérité
C´est pas d´ma faute si les hommes aiment se afire la guerre, se baiser entre frères
Pour des histoires de croyances, de pez´ ou d´teh
C´est crade, la vie, vos dictons s´contredisent
Faut rester sur sa première idée : y a pas qu´les cons qui n´changent pas d´avis
Je hais le rap, c´est toujours les mêmes thèmes et les mêmes rimes qui r´viennent
Y a d´plus en plus de MC partout, d´plus en plus de beatmakers, d´plus en plus de studios accessibles, d´plus en plus de plateformes à la con pour diffuser sa gerbe
Enfin bref, y a plus que d´la merde
Honnête, c´projet n´est que l´reflet de c´qui passe dans ma tête

Avant d´le sortir, j´l´aurai écouté mille fois tout seul dans mon p´tit appart´, j´l´aurai r´tourné dans tous les sens
Toujours trouvé un p´tit truc qui va pas, il verra p´t-être même jamais l´jour
Mais qu´à cela ne tienne, j´en ai plus rien à foutre, j´suis sur les toits du monde
Les gars, j´me casse, votre game à la con m´agace
J´serai ni l´rappeur à la masse, ni le dindon d´la farce
Au plus au point, le vent caresse un drapeau d´La Smala
La mélodie laisse place aux déboires, aux vagues à l´âme
Écarte tes flingues, épargne-moi ton vieux combat, j´te jure
J´ai vu des bails de dingue dans les yeux d´mon chat, c´est pur

Lève la tête, regarde, c´est pas vilain, le ciel est beau
Oubliez-moi les gars, j´suis parti loin

Allez viens, enfile ton manteau, c´est l´heure de l´envol, du grand saut
Et grimpe sur les toits du monde, oublions l’éphémère, rends tes rêves éternels, entre ciel et mer, la terre est belle vu des toits du monde
Triste paysage, j´en ai marre d´cette grisaille qui s´caille et j´tape des freestyles sur les toits du monde, laisse briller mes idées
Tais-toi, du con, demain soir sur les toits du monde, j´écrirai "Seyté"

Quoi, tu pars, gros ? Nan, faut grave qu´tu restes
Après, y aura du rap, du vrai, du naturel, du clash, du breh

C´morceau est d´jà trop vulgaire pour passer en radio
J´vais l´faire pour moi et pour mes cous´, pour tous les bougs qui nous écoutent depuis l´time qu´on crache nos crasses
Sans eux, on est encore au square comme des chiens d´la casse
Cace-déd à ceux qui rappent par passion et pas par faim, ma caille
Cadeau, j´y ai mis tout mon or
J´éteins la lumière et maintenant, tout l´monde dort
Il faut qu´je fasse c´que j´ai à faire car la vie file, ma vie s’appellera "Lily", elle militera pour un monde plus beau
Ton mouvement, c´est d´la merde, tête de ma mère, j´finirai pas en vieux rappeur fané enfermé dans un studio

Cette fois-ci, j´fonce avant qu´la sentence frappe ma race
J´en ai ma claque de la tendance, de toute cette masquarade
Face au néant, resté figé, voir s´éloigner ses rêves
Prendre de l´élan, sauter dans l´vide et déployer ses ailes

Allez viens, enfile ton manteau, c´est l´heure de l´envol, du grand saut
Et grimpe sur les toits du monde, oublions l’éphémère, rends tes rêves éternels, entre ciel et mer, la terre est belle vu des toits du monde
Triste paysage, j´en ai marre d´cette grisaille qui s´caille et j´tape des freestyles sur les toits du monde, laisse briller mes idées
Tais-toi, du con, demain soir sur les toits du monde, j´écrirai "Seyté"

Allez viens, enfile ton manteau, c´est l´heure de l´envol, du grand saut
Et grimpe sur les toits du monde, oublions l’éphémère, rends tes rêves éternels, entre ciel et mer, la terre est belle vu des toits du monde
Triste paysage, j´en ai marre d´cette grisaille qui s´caille et j´tape des freestyles sur les toits du monde, laisse briller mes idées
Tais-toi, du con, demain soir sur les toits du monde, j´écrirai "Seyté"