Tous les lundis matin Je traîne ma silhouette vers la gare Jamais d´ennui aucun Si c´n´est que je suis complètement hagard Mais j´ai vu ce matin
Une histoire se finir en bagarre De très grands coups de poings Un homme a calmé sa femme un peu trop fort Les secours ont atteint Les lieux du drame par voie de fait un peu trop tard Questionné sur le vif Je n´ai pas dit ce que j´ai vu et qui avait tort
Qui était abusif ? Comment savoir si l´homme était coupable ou pas ? Je l´ai pourtant vu devant moi Juste devant juste là
Ai-je le droit d´être juge pour ça ? Je n´crois pas
Je ne jugerai pas Celui que je ne connais pas Je ne jugerai point Un lundi matin
Chaque soir sur le même chemin J´entends des gens se battre amis, voisins, cousins... Jamais ces combats ne vont trop loin Car les mots coupent parfois comme des rasoirs Mais en rentrant ce soir La rue brillait de rouge et d´un bleu gyrophare Le rouge était du sang Répandu sur le sol par le corps d´un chauffard Quelques mètres plus loin La moto le motard n´étaient plus qu´un tas noir Difficile de savoir S´il en revenait ou s´il voulait aller loin
Mais que c´est il passé ? Au moins 2 morts et un blessé Jamais je n´ai pensé Devoir témoigner 2 fois dans la même journée Cette fois là j´en ai dit encore moins car je n´savait rien
Je ne dirai rien, car je ne sais rien Je ne dirai rien, j´en sais bien moins que ce matin Je ne jugerai, je ne dirai rien
Je ne jugerai rien de rien de rien de rien, car je ne sais rien Je ne jugerai pas ce que j´ai vu, car voir, n´est pas savoir C´est pas parce que j´ai vu, c´est pas parce que j´ai vu
Que j´ai tout entendu... Je ne jugerai pas Je ne jugerai pas Non je ne jugerai pas...