J´rattraperais pas les années qu´on m´a ré-ti On n´a plus d´appétit, mais ferme ta gueule poto on t´l’avait dit J´étais conscient qu´ils m´aideraient pas, qu´ils m´aimeraient pas
J´étais d´jà au jugement qu´ils étaient pas prêts d´affronter l´trépas Shoote moi ces fils de putes qu´on pète le millésime Du sommeil à la chute j´suis mi-figue mi-résine Prendre ma part arrêter l´pe-ra, cousin j´fais tout pour Bats les couilles de l´argent sale, moi, tant qu´y a d´l’argent tout court Tu cries fort mais t´existes pas T´es dans une guerre qui est dans une guerre Qui fait la guerre à des mecs que tu verras jamais T´écris des textes, mais on t´écrase Eh j´sais t´es qui toi ? T´es l´poto du poto du pote du mec qui s´rappelle pas d´ton blaze
Toi, moi, lui, elle, on est perdus eh oui mon Dieu Comme un barbu devant un micro, une mosquée sur la rue Ponthieu Mes principes sont quelque-part, j´en fait saigner 20 par strophe Seul Dajjal fait des passes entre la banqueroute et la catastrophe T´aimes parler, voir clair dans tout ça ta gueule, on t´dit d´taper Au pays des aveugles armés le borgne n´est qu´un handicapé Envie d´rapper la crapulerie, mais personne n’a la poigne Elle passe et repasse les frontières sans croiser personne à la douane En l´air le Boeing a pris feu sans un pilote à bord
Sauvez les femmes, les grossistes, les traîtres et les enfants d´abord N´attend ni lumière ni messie ni chevaux ailés Quand le doigt montre la lune l´imbécile regarde la télé Alors il lève ses yeux au ciel mais des bas-fonds C´est comme chercher la lune dans un lustre et les étoiles dans son plafond La réussite c´est personnel comme un cancer, mais comment faire Si je n´attends rien d´une pluie qui ne tombe pas sur mes frères Immigrés d´France Sans haut-parleur ni drapeau Tous mes frères sont des princes, mais les crapauds restent des crapauds Y´a plus un ange quand l´eau bénite se transforme en Jack
La peau couleur désert et le cœur foncé comme un manjack 4 trônes pour le parrain, mon frère veut m´éventrer J´ai parlé à Caïn, mais c´est trop tard le couteau est rentré Construis une famille comme j´ai pu j´ai fui, j´ai pris l´magot Quand je m´entraîne à plus faire de vague toi dans ta tête c´est Chicago Eh bienvenue chez les pauvres socialement impuissants La vie de rêve a dit son prix qu´on a payé avec du sang Il est bien tard si t´as de l´espoir, pour présumer d´nos forces Plus qu´à trouver par où sortir au pire à mentir à nos gosses
Guette pas l´horizon, la paix c´est loin comme le Cap-Vert D´où je viens l´inconscience est une arme, le savoir est un calvaire Il fut un temps amigo, où tous ces codes parlaient La rédemption est morte dans le dernier album de Bob Marley J´ai senti venir l´avalanche dès les premiers flocons Le soleil se lèvera demain mais en fait qu´est-ce t´en sais pauvre con? ‘Sert plus à rien de se leurrer, y´a plus aucune pendule à l´heure Et pas assez d´alcool dans l´monde pour que j´arrête de pleurer Les miracles c´est que dans les films gros, laisse-moi mettre mes gants
Si j´avais une carte au trésor j´aurais creusé avec mes dents C´est noir la grisaille insiste Ca sent l´effroi sans un roi dans tout le royaume Sans un prince au parc des principes J´oublierai bien fort tout c´qu´on est et tout c´qu´on a été Compter 1 2 3 4 mais de battre mon cœur s´est arrêté Sa mère **************** J´ai grandi dans une cage J´me ferais pas freiner par une Porsche J´supporte personne quand j´suis à jeun T´sais qui on est nous On voit tout noir Même nos rents-pa peuvent pas nous voir A croire que même la mort
Pourra pas nous boire Y´a plus d´fraternité Celui qui m´baisera n´est pas né Au pire des cas j´irai le schlasser à la maternité T´as bu un océan Les notes sont faussées hein Frère le pardon s´est noyé une soirée d´Octobre 61 On a délivré le mal A pris sa place J´voulais faire face Une passe, un dribble Tout l´équipage est revenu criblé d´balles Jette pas l´œil sur nos activités Ou participe J´avais l´instinct, c´est parti vite J´suis pas censé mourir en captivité
J´aimerais passer de justesse Mais ça risque d´être physique J´ai mis mes larmes, ma haine Ma poisse, ma peine Mon cauchemar en musique P´tit frère sous codéine Souvenir des espoirs déférés On crève mais pas un mot Dans l´album de ton rappeur préféré C´est la compèt´ des chauds d´la street On va pas faire mieux là Qu´est-ce qu´on va faire d´ceux-là Tu parles de quoi gros nique ta mère de là L´esprit débranché sans câble Notre histoire s´écrit sans fable C´est triste et malheureux Et malheureux comme tous mes semblables On met pas l´93 en bouteille frère
On les boit par 100 C´est Blankok poto D´où j´viens ça sent pas l´Bois D´argent