Hey, les gars J´voudrais juste poser un texte Même si y a pas d´thème, lâcher les mots d´ma tête Parce que dans ma tête c´est confus
Je veux juste être libre
Qui sait vraiment c´qu´il y a dans ma tête ? À part Allah et mon crew L´état d´mon cœur à force d´encaisser les coups Toujours debout malgré la vie et ses mistrals gagnants Même si j´avoue qu´avec le temps, j´suis plus le même qu´avant Déjà vingt ans, très peu d´rides sur le visage Deux-trois cheveux blancs et beaucoup d´rimes en haut des charts Fidèle aux miens comme Mikasa et son écharpe Mais je souris moins depuis qu´on est trois dans les Psy 4 J´ai le cœur au même endroit sur la carte Ouais, Marseille, je m´y sens comme Björn à Kattegat
Tu sais, des quartiers nord à Notre-Dame-de-la-Garde Personne ne joue avec les mêmes cartes Entre les bâtiments qui s´écroulent et les cafards dans les apparts Numéro d´écrou et les Kalash´ qui parlent grave Des dettes jusqu´au cou, les coups d´pression du courrier Les coups d´blues, des parents qui s´font avaler la carte Tous ces gens, j´les aime, j´viens des HLM Mon ADN n´a pas subi d´OGM, enfant d´culture africaine Ma SACEM me sert plus à régler les problèmes que m´acheter une BM, que tu comprennes J´suis pas une star mais un mec connu J´étale mes valeurs, pas mes revenus Tout en haut d´l´Everest, faut qu´tu saches que je passe plus mon temps à gérer mon vertige qu´à bien profiter d´la vue
Ne te fie pas à mon célèbre sourire J´ai des soucis à la hauteur d´ma réussite Je résiste comme je peux au revers de la médaille Avec toujours l´même équipage autour d´mon chapeau de paille J´ai quelques failles psychologiques, une pathologie due à des failles sociologiques Mais bon, c´est logique quand tu sors d´la tess´ Car la rue t´enseigne en te saignant comme Ombrage Dolores Combien comme moi ont dû faire plus que les autres ? Pour décrocher la lune, ont dû grimper plus que les autres Pour atteindre le rivage, ont dû nager plus que les autres Pour mettre K.O l´adversité, ont dû frapper plus que les autres
Combien d´à priori nous ont jugés plus que les autres ? Combien d´amalgames on a subi ? Plus que les autres Combien de fois on a dû prouver plus que les autres ? Combien de fois, la paix, j´ai du la chanter plus que les autres ? J´suis pas venu faire de discours victimaire ou faire le révolutionnaire J´préfère rendre fiers père, mère, les mettre au vert Permettre aux p´tits frères d´affûter leur flair et d´être grands En voyageant comme Gulliver car l´ter´-ter´ a mis nos valeurs à l´envers Ça jure w Allah en insultant des mères, ado´ vénère, le poing en l´air
Puis fini comme Homer, sur l´canapé le ventre à l´air Merde, on n´est pas condamnés à perdre, on sait aimer On n´est pas condamnés à faire la guerre même si les médias nous poussent à la faire À nous de n´pas tomber dans les pièges qui font jubiler la fachosphère Il est différent et alors qu´est-ce que ça peut t´faire ? Le Kärcher, faut le faire sur ses idées entassées d´poussière Car c´temps-ci, on peut allumer dix fois Las Vegas avec l´électricité dans l´air Putain, j´m´emporte alors qu´à la base j´avais prévu de faire un morceau d´anniversaire Fêter les vingt ans de La colombe avec les trois-quatre générations qui ont suivi ma carrière
Arrête de m´demander si j´fais du rap ou d´la varièt´ J´fais du Sopra´, c´est pas parfait mais c´est honnête Y a ceux qui veulent en être et y a ceux qui veulent être Je choisis le deuxième car moi j´veux être libre
Comme la colombe Des colons j´me délivre vu qu´ils ne livrent rien de mes livres Rien à foutre d´leurs sapins et d´leurs feux d´artifices Mes rap, des coups d´feux sous leurs putains d´artifices Être libre comme la colombe Des colons j´me délivre vu qu´ils ne livrent rien de mes livres
J´ai décidé de revenir avec la plume de La colombe Voici l´nouveau chapitre, freedom