Ancien patron de terrain se retrouve à faire la manche
Parce que dans ses veines, y a une seringue et dans son nez, y a d´la blanche Le temps passe vite, et ici, rien ne change Un conseil : faut nourrir ton chien avant qu´il te mange Oui, j´ai connu les ténèbres des quartiers nord de Marseille Puis le port d´Amsterdam, comme le chantait si bien Jacques Brel Épié par mes ennemis, épié par la justice Que maintenant dans mes clips, j´préfère mettre des armes factices J´suis là depuis Mafia K´1, K´1, coño, et j´me fais la promesse de pas faire l´album de trop À Paname, c´est les beaux mecs, à Marseille c´est les Marioles Ça va finir aux Baumettes bercé par les cigales de Pagnol
Une balafre sous les pommettes, retour de parloir, avocat, ça s´venge En promenade coups d´pied dans la tête, on était trois Couteau en céramique, j´mets du son, j´fume la weed Et les hesses se plaignent tout l´temps comme Verratti Peine de mort pour les diques-sa qui s´touchent d´vant les Pixar Si tu croises Nordahl Lelandais, fais le glisser et j´te donne 10K 50K si tu lui tanques un couteau dans la gorge J´dormirais mieux sachant ce fils de putain dans sa tombe Quand ça trouve pas le patron, bah, ça tue son gérant Quand ça trouve pas le gérant, bah, ça s´rabat sur l´guetteur
On a tous des problèmes, kho, à des degrés différents Et quand un frère sort son fer, c´est souvent dans l´indifférence Y a pas d´WiFi au plus haut degré de l´enfer Seulement tes bonnes actions, ta foi pour te venir en aide On n´a rien compris, on s´entretue pour de la merde Crois-moi, si nos parents savaient, ils auraient jamais quitté le bled Et, yo, j´rappe la rue, et j´te tarte sur une boom-bap Et j´mets mes enfants à l´abri avec une zumba J´suis avec Ladji à Grigny, clé dans l´contact J´suis avec Jobby à [l´Oli ?], du shit bien compact Ça parle de gun, de four, c´est des dindes, sur la vie d´ma mère
Ça peut t´éteindre avant le ftour ou après tarawih Les p´tits deviennent fous et les grands ne veulent pas s´laisser faire Donc t´as trois morts et un blessé en l´espace d´une semaine C´est un pour le tieks, yo, deux pour les clin´s, yo J´suis dans ma gov´, j´écoute Fabulous feat´ Ne-Yo Trois pour la miff, yo, quatre pour le biff, yo Et ceux qui déchirent des sacs poubelles pour faire des yo-yo Coca´ de Medellín, p´tit reuf delivery Le shit nous canalise, j´esquive comme Keanu Reeves Pas content d´voir quelqu´un de chez toi réussir Ils aimeraient qu´tu restes au tieks niquer ton avenir
J´crois plus en l´illégal, ça, c´est une certitude Y a des impacts de balles qui marquent encore le bitume Les p´tits sont nés dans un climat où y a des morts constamment Donc cerveaux déjà conditionnés à faire des comptes, règlements 13014, voilà mon arrondissement, où y a pas d´soleil, à l´ombre des tours de ciment Où le cimetière arrive après l´avertissement, où les cross éclatent juste après un compliment Khamsa, l´œil, ça existe, et l´œil de Fatma, c´est du shirk J´sais c´que c´est qu´le frigo vide, j´sais c´que c´est qu´de faire du biff Les p´tits frères meurent, j´vois leurs daronnes, ça m´attriste
Mais qu´est-ce tu veux leur dire ? Ils sont trop loin dans la matrice Des fois, j´aimerais te parler d´autres choses, que de rue, de gun Mais mon écriture est la cause d´une vie dans les immeubles Délabrés, où y a plus rien à sabrer On prend les mêmes, on recommence, c´est comme ça depuis des années